A l'issue d'une conférence sur la physique génomnique ondulatoire et simultanée, à Genève, un journaliste du magazine Sciences & Techniques Ostéométriques interviewe le professeur Badkopf.
- STO : Professeur, pourquoi le mouvement intemporel est-il perpétuel ?
- le Pr : Vous n'êtes pas dans le sujet, mon ami.
- STO : Certes, mais je n'ai jamais obtenu de réponse satisfaisante
- Le Pr : Soit. C'est pourtant très simple. La cause en est due aux roulements à
billes. J'explique : qu'est-ce qu'un roulement à billes ? Ce sont de petites boules d'acier, ou de tout autre matériau présentant les mêmes qualités tant morales que physiques, enserrées entre deux cercles métalliques : Le premier cercle est creux, par conséquent il contient du vide, le cercle supérieur renferme quant à lui la petite bille d'acier.
- STO : Mais professeur comment en arrive-t-on au mouvement perpétuel ?
- le Pr : J'y viens, j'y viens. Vous semblez bien pressé… Vous connaissez bien sûr la théorie sur le caractère ondulatoire de la lumière...
- STO : Elle a les caractéristiques de la nature des ondes en tant que phénomène physique ?
- le Pr : Bien. On en arrive donc tout naturellement aux ondes cosmiques.
Avez-vous jamais entendu parler de la mécanique du temps ? C'est ce qu'on appelle, en jargon scientifique, la mécanique céleste.
- STO : La mécanique quantique vous voulez dire ?, la science qui s'appuie sur le concept d'unités discrètes, telle que les atomes, les électrons, les positrons...
- le Pr : Non, pas du tout. Vous n'y êtes pas jeune homme. Avez-vous une montre ? Et bien imaginez-vous qu’il y a quelque part dans le cosmos des rouages, des engrenages... et toute sorte de pièces du même acabit. Voilà ce que l'on nomme la mécanique céleste.
- STO : Je vois professeur mais au début de notre entretien, vous me parliez de roulements à billes, qu'en est-il ?
- le Pr : Et bien voici, sans les roulements à billes, les rouages de cette mécanique céleste se gripperaient, ce qui aurait d'horribles conséquences.
- STO : Et alors, je ne vois pas bien ce qu'il y a de fâcheux, professeur.
- le Pr : Ah, vous ne voyez pas ? Et bien purement et simplement la grande horloge du temps s'arrêterait, nous serions immortels...
- STO : L'immortalité ! Mais c'est le rêve de l'humanité !
- le Pr : Non, décidemment vous ne comprenez pas, vous ne voyez pas plus loin que le bout de votre nez.
- 1ere hypothèse, c’est la vôtre, développons-là : nous serions immortels, soit. Nos enfants le seraient également, leurs enfants à leur tour seraient immortels, ainsi que les enfants de leurs enfants... et ainsi de suite, et nous, nous serions toujours là, toutes générations confondues...
Franchement, pensez-vous que notre bonne vieille planète puisse accueillir une population sans cesse en accroissement, il y aura fatalement surcharge, pourra-t-elle faire face à cette démographie galopante, pourra-elle subvenir à nos besoins ? Indiscutablement, la réponse est non. Ce serait inéluctablement la mort de toute la faune et de toute la flore à plus ou moins court terme, et par voie de conséquence, notre mort.
- 2ème hypothèse : c'est la plus probable, nous resterions figés, à tout jamais… Les rouages se grippent, le temps s’arrête, le cosmos stoppe son expansion, plus de vie, nulle part.
Alors maintenant, saisissez-vous l'importance capitale du roulement à billes dans la mécanique céleste ? Je pense d'ailleurs qu'ils doivent être en diamant ou toute autre genre de gemme extrêmement résistant, comme quoi la nature est bien faite.
- STO : Merci professeur, avec vous tout est limpide.
Pascal Coquet
28/07/2009