LA BOUCLE INFERNALE

Oui, Le mouvement perpétuel existe-t-il ? Un savant un peu fou, le professeur Badkopf (bien connu sur ce site pour ses écrits déjantés) va tenter de montrer cette réalité, il a pour ce faire inventé une machine infernale sensée créer ce mouvement.

Nous sommes dans le laboratoire d'expérimentation du professeur Heinrich Badkopf. Il se tient debout, admiratif devant son invention. Au bout de vingt cinq années de recherches acharnées, de doutes, d'échecs frustrants, de déboires et d'humiliations aussi nombreuses que blessantes pour son amour propre, cette fois-ci il en est persuadé : il sait au plus profond de lui-même que son étrange machine a enfin percé le secret du mouvement perpétuel !

L'engin est d'une rare complexité, voire monstrueux. Toutefois le professeur Badkopf hésite à le mettre en action car en effet si les calculs le rendent sûr du résultat, il existe une barrière non-négligeable entre la théorie et la pratique, barrière qui se révèle être une véritable et abominable traîtresse ; il se souvient de l'expérience réalisée par le capitaine Eddy Murphy :

« En 1949, un ingénieur américain, le capitaine Edouard A. Murphy, travaillait pour

l'US Air Force sur le projet MX 981 et devait étudier les effets de la décélération sur un humain lors d'un crash. Pour cette expérience il devait disposer seize capteurs sur le corps d'un pilote. Cette mission fut confiée à un technicien, sachant que chaque capteur pouvait être appliqué selon deux positions : la bonne et la mauvaise.

Le technicien plaça les seize capteurs dans la mauvaise position.

A la suite de quoi Murphy émit la phrase : « If anything can go wrong it will » (Si quelque chose peut aller mal, cela ira mal) ».

Cette loi du pessimisme, aussi appelée loi de l'emmerdement maximum ou loi de la tartine beurrée (parce qu'elle tombe toujours du coté beurré), est devenue si populaire qu'ont émergé de nombreuses loi de Murphy, sous la forme de dictons populaires. En voici quelques-unes :  - Si tout semble bien marcher, vous avez forcément négligé quelque chose. - Chaque solution amène de nouveaux problèmes. - La théorie c'est quand ça ne marche pas mais que l'on sait pourquoi, la pratique c'est quand ça marche mais que l'on ne sait pas pourquoi, lorsque la théorie rejoint la pratique ça ne marche pas et on ne sait pas pourquoi...

C'est donc avec une certaine appréhension qu'il se décide à actionner le levier, tire la chevillette et la bobinette choit, libérant par là-même un premier balancier qui, lui, déclenche engrenages, rouages et autres roulements.

Tout le système se met alors en branle pour, en principe, ne jamais s'arrêter.

Au bout de quelques minutes d'anxiété, il savoure enfin sa victoire : « Ca marche ! Les oscillations du balancier n'ont pas perdu une once d'intensité. Le mouvement perpétuel existe, je l'ai rencontré ! »

Il bondit de joie, s'habille en hâte, sort de son modeste laboratoire en courant pour faire une déclaration à l'Académie des sciences.

Il bondit de joie, s'habille en hâte, sort de son modeste laboratoire en courant pour faire une déclaration à l'Académie des sciences.

Il bondit de joie, s'habille en hâte, sort de son modeste laboratoire en courant pour faire une déclaration à l'Académie des sciences.                                                 

Etc. Etc. Etc. Etc. Etc. Etc.

Pascal Coquet alias Pr. Badkopf, le 24/04/07